Fracture de la clavicule

Fracture de la clavicule

QUEL EST LE PROBLEME ?

La fracture de clavicule est très fréquente, survenant lors d'une chute le moignon de l'épaule dans le cadre de la pratique sportive ou des accidents de la voie publique essentiellement.
Elle est localisée le plus souvent au niveau du 1/3 moyen de la clavicule.

COMMENT IDENTIFIER VOTRE PROBLEME ?

Le diagnostic se fait sur de simples radiographies standards de la clavicule. Parfois un scanner peut être nécessaire afin de préciser la fracture.
Les complications immédiates doivent être recherchées initialement : une ouverture cutanée, une lésion des vaisseaux sous la clavicule ou des nerfs du plexus brachial, un décollement du poumon (pneumothorax). Ces complications restent exceptionnelles.

COMMENT TRAITER VOTRE PROBLEME ?

Traitement Orthopédique
Une immobilisation partielle du membre supérieur par des anneaux claviculaires (en 8) ou un gilet orthopédique coude au corps est mis en place. Il sera maintenu 4 semaines environ.

On pourra y associer un traitement antalgique et anti-inflammatoire les premiers jours ainsi que la pose d'une poche de froid. La mobilisation du membre supérieur en dessous du niveau de la tête est autorisée en fonction des douleurs.
A 4 semaines, l'immobilisation est retirée et la rééducation débutée afin de récupérer les mouvements de l'épaule. La reprise sportive est possible au cas par cas en fonction des sports pratiqués. Le port de charges lourdes est interdit.
La reprise complète de l'ensemble des activités physiques et sportives est autorisée à consolidation complète de la fracture (aux alentours des 3 mois post-fracture).

Le traitement orthopédique est adapté pour plus de 90% des fractures de clavicule.

Ses 2 risques principaux sont :

  • l'absence de consolidation (pseudarthrose)
  • une diminution des performances musculaires de l'épaule en cas de consolidation osseuse en mauvaise position (cal vicieux)

Dans ces cas là, une chirurgie secondaire est possible, selon les mêmes modalités que la chirurgie en urgence, mais avec un peu plus de risques d'échec (pseudarthrose +++).

Des phlébites du membre supérieur ont été décrites, mais sont exceptionnelles (gonflement de l'ensemble du membre supérieur jusqu'à la main). Elles sont surtout dues à une immobilisation trop serrée.

Traitement chirurgical
Dans certains cas, une chirurgie première peut être discutée et devra avoir lieu idéalement dans les 15 jours post-traumatiques. Elle consiste à mettre en place une plaque avec des vis afin de stabiliser la fracture en bonne position. Elle s'effectue la plupart du temps en chirurgie ambulatoire, sous anesthésie générale. Lors de l'intervention, la plaque sera posée sous contrôle d'un amplificateur de brillance délivrant des rayons X, mais à une dose minimaliste.

Les suites opératoires sont marquées par une immobilisation dans un gilet orthopédique coude au corps pendant 4 semaines environ. On pourra y associer un traitement antalgique et anti-inflammatoire les premiers jours ainsi que la pose d'une poche de froid. La mobilisation du membre supérieur en dessous du niveau de la tête est autorisée en fonction des douleurs.
A 4 semaines l'immobilisation est retirée et la rééducation débutée afin de récupérer les mouvements de l'épaule. La reprise sportive est possible au cas par cas en fonction des sports pratiqués. Le port de charges lourdes est interdit.
La reprise complète de l'ensemble des activités physiques et sportives est autorisée à consolidation complète de la fracture (aux alentours des 3 mois post-fracture).

QUELS SONT LES RISQUES PARTICULIERS DE VOTRE INTERVENTION ?

  • Le risque d’hématome (saignement dans la zone opérée) ou d’infection (pénétration de microbes dans la zone opérée) est peu fréquent mais toujours possible.
  • Un risque de paralysie ou de perte de sensibilité de certaines parties du bras sont potentiellement possibles, mais exceptionnelles.
  • L’enraidissement, douloureux ou non, de l’épaule est la principale complication. Il peut être limité à l’épaule (capsulite rétractile) ou gagner tout le membre supérieur jusqu’aux doigts (algodystrophie). Ces complications sont la plupart du temps réversibles mais ralentissent nettement la récupération d’une épaule normale. Parfois on peut observer une raideur séquellaire.
  • L'absence de consolidation de la fracture (pseudarthrose) est une complication classique, comme dans toute fracture. Elle peut nécessiter des interventions supplémentaires dont le but est d'aboutir à la consolidation osseuse.
  • Une désunion cicatricielle est rare mais possible, exposant ainsi le matériel mis en place. Une ré-intervention est alors le plus souvent nécessaire.
  • Même si il n'est pas obligatoire d'enlever le matériel chirurgical (plaque et vis), son ablation est souvent nécessaire car il peut être gênant. Cette intervention s'effectuera en chirurgie ambulatoire, au minimum 9 mois après la mise en place du matériel. Elle devra nécessiter un repos strict de 15 jours (temps de cicatrisation cutanée) et une absence de port de charges lourdes et de sports à risque pendant 2 mois, afin d'éviter une fracture sur un trou de vis.

La liste n’est pas exhaustive et une complication particulièrement exceptionnelle peut survenir, liée à l’état local ou à une variabilité technique. Toutes les complications ne peuvent être précisées.

En cas de problème ou si vous constatez quelque chose d’anormal après l’opération, il faut contacter votre chirurgien, car prendre en charge précocement une complication permet en général de mieux la guérir. Il pourra également vous rassurer si ce que vous ressentez est normal.